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le grand jardin
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25 février 2011

décidons

Comment en est-on arrivé à la privation de nos libertés les plus essentielles ?
Respirer un air pur, manger sainement, admirer la nature ... ces choses simples ne sont plus si simples au quotidien. L'air est pollué, la majorité des aliments contiennent d'importantes quantités de résidus de pesticides, la nature est bafouée, la majorité des terres agricoles sont mortes.

Comment en est-on arrivé à légiférer sur les ressources de la terre qui n'appartiennent à personne et à tous ?
Les intérets commerciaux nous ont conduit au massacre des ressources naturelles.
La biodiversité de notre planète a été stérilisée par les grandes firmes de l'agrochimie.

Nous savons tout cela ... et le film de J.P Jaud, hier soir, n'a fait qu'appuyer nos convictions.
Comment ne pas hurler avec lui notre rage face aux choix insensés que l'homme a fait au cours des dernières décennies dans le domaine agricole.
Il existe des alternatives à ces méthodes auto-destructrices et elles sont mises en avant dans "Severn", notamment par l'extraordinaire entreprise de Monsieur Furuno et ses rizières.
Pourquoi ces initiatives exemplaires ne sont-elles pas suivies alors qu'elles font leurs preuves ? Pourquoi l'agriculture biologique reste marginale alors que c'est la seule agriculture envisageable pour l'avenir ? L'agriculture dite "conventionnelle" est une agriculture chimique, dangereuse et totalement dépassée. Elle se heurte désormais à ses propres limites et se retourne contre l'homme.

Ce film nous a fait passer une belle soirée. Tout d'abord ce n'est pas désagréable de se faire féliciter et encourager par Jean-Paul Jaud pour notre démarche d'AMAP !
Et puis, même si dans cette salle presque remplie, nous étions certainement déjà tous convaincus de l'urgence d'agir pour l'environnement et pour notre santé, c'est toujours bien de se faire rappeler, sous couvert de belles images, d'initiatives enthousiastes mais aussi par des témoignages dramatiques et alarmants (ces agriculteurs malades d'avoir utilisé des pesticides et dont l'un d'eux est décédé, à 45 ans, depuis la sortie du film), que nous devons réagir. Et vite.

"A un moment donné, il faut sortir du discours et passer à l'action" . Cette phrase est prononcée dans le film par un agriculteur bio et c'est celle que je retiens.
C'est à chacun d'entre nous d'agir au quotidien, avec nos petits moyens de citoyens.
C'est à nous de choisir une alimentation saine et de participer au respect de l'environnement.
C'est à nous de boycoter tout ce qui induit une exploitation de l'homme, un massacre de la planète.
C'est à nous de refuser tout ce qui nous empoisonne à petit feu.
C'est à nous d'avoir des exigences vis à vis de nos élus, d'imposer des changements pour l'avenir de nos enfants.
C'est à nous de combattre pour le respect du vivant.

"C'est nous qui décidons !" nous assène Severn.
Alors décidons que, oui : ça suffit de malmener la terre ... 

 

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